un AutreRegard sur les étiquettes ?

🏷️  Et si je portais un AutreRegard sur les étiquettes ?

Étiqueter quelqu’un, c’est réduire sa complexité à une simple étiquette. C’est un acte simpliste, réducteur, voire aliénant. En plaçant une étiquette sur quelqu’un, on limite notre perception de l’autre à une seule facette de son être, comme si cette étiquette définissait l’intégralité de son identité. C’est une forme d’attaque silencieuse, un appauvrissement de la manière dont nous percevons et comprenons l’individualité de l’autre.

Les étiquettes ne se contentent pas de figer l’image que l’on a de l’autre ; elles peuvent aussi entraver son évolution personnelle. En plaçant un « label » sur une personne, on l’enferme dans une catégorie, ce qui peut empêcher la croissance, l’exploration de nouvelles possibilités, ou même l’adaptation à des circonstances changeantes. C’est un peu comme si on créait une prophétie auto-réalisatrice : « Voilà ce que tu es », et, dès lors, l’individu se voit contraint de se conformer à cette définition préétablie.

Dans un monde où les étiquettes sont omniprésentes, apprendre à se dé-étiqueter devient une étape essentielle. Refuser de se laisser enfermer dans des catégorisations figées, c’est se donner la chance de redécouvrir sa liberté intérieure et de renouer avec la richesse de son potentiel.

Attention : il ne s’agit pas seulement des étiquettes que les autres nous collent. Les auto-étiquetages sont tout aussi puissants et limitants. « Je ne suis pas assez ceci, ou je suis trop cela… » Ces pensées réductrices se transforment souvent en barrières invisibles qui nous empêchent d’évoluer. Nous devenons alors les prisonniers de nos propres jugements-etiquettes. Prenons le temps de porter un AutreRegard sur ces étiquettes.

🏷️ Pourquoi autant d’étiquettes ? Quel sens a-t-il de vouloir en poser sur les autres et sur soi-même ?

Les étiquettes peuvent offrir un certain confort : elles rassurent, nous permettent de « classer » le monde et de le rendre plus compréhensible. En étiquetant, on a l’impression de savoir où nous plaçons l’autre, de pouvoir anticiper, ou de donner un sens à ce que nous percevons. C’est un mécanisme de simplification qui nous aide à naviguer dans un monde complexe et mouvant.

Comme le souligne Henri Bergson, « Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. » Ces mots, ces étiquettes, sont des filtres qui réduisent la réalité à une interprétation partielle. Dans notre société de l’image, où chaque individu est un symbole et où les informations circulent à une vitesse vertigineuse, le besoin d’étiqueter se renforce. Les réseaux sociaux, les médias, les discours publics : tous participent à ce phénomène où l’étiquette devient une forme de « raccourci mental », une façon de simplifier la complexité humaine.

Comment faire pour sortir de cette logique de simplification réductrice ? de classification permanente ?

Et vous, comment vous débarrassez-vous de vos étiquettes ? 🏷️