Les impostures de Julia de Funès ?
Les interventions de Julia de funes présentent une forme paradoxe surprenant : elle incarne ce qu’elle fustige. Ses interventions sont parfois des amalgames de concepts, présentent un dogmatisme face au coaching, voire une surenchère d’attaques creuses…
Si certaines critiques méritent d’être regardée de plus près, il semble essentiel d’en mettre d’autre en perspectives. Voici une prise de recul sur quelques-uns des principaux arguments qu’elle avance contre le #coaching, tirés de ses diverses interventions et publications :
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Manque de profondeur philosophique selon Julia de Funès
🚫 Julia de Funès reproche au coaching de manquer de profondeur intellectuelle et philosophique. Selon elle, les coachs se contentent souvent d’offrir des conseils pratiques ou de poser des questions « bateau », sans entrer dans des réflexions réellement profondes ou nuancées. Selon elle le coaching est « une pensée positive naïve » qui se concentre sur l’action rapide et l’atteinte de résultat.
➡️ mélanger le rôle de la philosophie et du coaching contribue à mélanger les genres sans nuance. Le coaching professionnel est effectivement basé sur un contrat avec des objectifs pour accompagner la personne à surmonter des obstacles spécifiques et atteindre des résultats concrets, il n’y a pas d’intention philosophique.
❇️ A noter que le coaching existentiel qui s’inspire de Viktor Frankl et la logothérapie permet de questionner en profondeur sur le sens de la vie les valeurs. De mettre en perspective son parcours de vie, de réfléchir à une réorientation parfois.
La critiquer sans nuance le coach qui pose des « questions bateau » dénote la d’un manque de profondeur d’analyse.
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La superficialité des outils
🚫 Julia de Funès estime que les coachs utilisent des outils superficiels et qu’ils sont parfois déconnectés des réalités psychologiques profondes des individus. Selon elle, beaucoup de coachs appliquent des recettes toutes faites. Elle met les tests de personnalité et l’analyse transactionnelle dans les outils de catégorisation simpliste des comportements humains. Elle pense que les coachs vendent des méthodes miracles, des formules rapides ou des outils préfabriqués sans réellement accompagner un changement en profondeur. Pour elle coacher quelqu’un c’est « lui apporter des directives extérieures »
➡️ Effectivement les outils de coaching utilisés de manière mécanique sans discernement conduirait à un coach plombier qui ne considère pas l’être humain qu’il accompagne. Les outils ne sont pas l’essentiel du coaching. La plupart des coachs professionnels coachs « à main nues ». En écoutant leur client pour poser la juste question, pour permettre à la personne de prendre un recul sur son problème.
❇️ L’utilisation du coaching s’est développée en entreprise depuis de nombreuses années, avec clairement des objectifs de changements mesurés par les DRH qui suivent en amont les objectifs fixés et en aval les résultats. Le professionnalisme des #RH les amènerait à ne pas faire appel à des coachs si ils ne percevaient pas l’efficacité des coachs professionnels qu’ils engagent.
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Le coaching une forme de narcissisme?
🚫 Selon elle, cette pratique encourage l’individu à se concentrer de manière excessive sur l’auto-amélioration, le développement personnel et la recherche de la performance, ce qui finit par renforcer une obsession du « moi » au détriment du collectif. Elle présente de façon caricaturale le coaching comme centré sur la réussite individuelle, comme une « tyrannie de la performance ». Le coaching est décrit comme l’optimisation personnelle et du « moi », plutôt que d’encourager des réflexions plus profondes sur les rapports à autrui ou la place de l’individu dans le monde.
➡️ Le coaching est comparé au développement personnel, là encore un mélange des genres. Une obsession pour de critiquer le coaching, sans savoir ce qu’est vraiment le coaching collectif, le coaching systémique qui s’appuie au contraire sur la compréhension des dynamiques interpersonnelles.
❇️ Le coaching professionnel est centré sur les objectifs fixé par le client. Et bien souvent ces objectifs portent sur mieux comprendre les interactions avec ses collègues, ajuster son positionnement managérial. Le coaching qui vise à accompagner une personne vers plus de sérénité personnelle, a aussi des impacts sur son entourage professionnel : augmentation de la confiance, de la délégation, amélioration de la coopération.
De nombreux coaching en entreprise sont des coachings d’équipe qui visent au contraire à améliorer le fonctionnement collectif.
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Le coaching un produit commercial de développement personnel
🚫 Julia de Funès dénonce également le fait que le coaching est devenu un produit commercial destiné à satisfaire la demande de développement personnel à tout prix. Selon elle le coaching alimente une fausse promesse de réussite permanente. Une marchandisation du bien-être et de la réalisation de soi, avec des promesses qui, selon elle, ne sont pas toujours tenues. Elle déclare « le coaching est devenu dans la plupart des cas un business peu recommandable, à la limite parfois de la dérive sectaire. » Elle présente le coaching comme une industrie lucrative avec des approches marketing plus que des solutions.
➡️ Le coaching initialement réservé aux cadres dirigeant se démocratise. Effectivement les tarifs des coachs sont élevés ce qui attise des convoitises, des jalousies … c’est un métier lucratif qui n’est pas encore suffisamment régulé. Même si comme dans toute profession, il y a des faussaires, des pseudo coachs non formés, présenter les coachs comme des commerciaux ça serait présenter tous les philosophes comme des polémistes qui cherchent par tous les moyens à vendre des livres creux.
❇️ Le coaching individuel est un accompagnement long (6-9 mois) ou la personne évalue elle-même les progrès et les indicateurs de succès qu’elle visait au départ. Le coach n’amène pas de solutions : ça c’est le rôle d’un consultant. Le coach accompagne son client à construire lui-même des solutions adaptées à sa situation et le rend ainsi autonome.
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Le manque de cadre éthique et scientifique selon Julia de Funès
🚫 Elle critique le métier de coach comme manquant de cadre clair et manquant d’éthique. De nombreuses personnes s’improvisent coachs sans avoir de formation véritablement rigoureuse, ni une solide base de connaissances en psychologie, en philosophie ou en sciences humaines.
➡️ Il est clair que certains coachs ne sont pas professionnels et n’ont pas suivi de formation. Le mot coach est cuisiné à toutes les sauces et parfois galvaudé. Par contre, le coaching professionnel s’est lui structuré avec des associations.
Il existe un cadre clair présentant la déontologie et la certification des coachs.
Il serait intéressant de se demander si la philosophie a un cadre clair ? S’il y a une éthique dans la critique ce qu’on ne connait visiblement pas ?
❇️ Les coachs professionnels adhérant à des associations professionnelles sont soumis à des critères strictes de formations, de suivi professionnel en supervision. Ils s’engagent à respecter la déontologie inhérente à ce métier particulier. Vous pouvez retrouver les éléments précis sur les sites de @ICF, @EMCC, @SFcoach
Pour conclure :
Même si certaines critiques soulèvent des points de vigilance nécessaire sur la professionnalisation du métier de coach. Faire une analyse à l’emporte-pièce sans nuance en mélangeant le coaching et le développement personnel, mérite la aussi d’être remis en question.
La philosophie nous permet d’explorer des questions fondamentales de l’existence, elle nous aide à développer une vision plus nuances subtiles du monde, c’est un moyen de mieux se comprendre d’explorer notre rapport aux autres… Sa posture amène l’effet inverse. Les jugements émis par Julia de Funes s’appliquent aux dérives du secteur et ne prennent pas en compte la diversité des pratiques et des approches des coachs professionnels.
Le coaching professionnel offre un espace pragmatique pour explorer des questions de comportement, de communication, d’objectifs personnels ou professionnels. Le coaching n’a pas vocation à remplacer la réflexion philosophique ou psychologique, mais à offrir un espace de réflexions pour mieux vivre dans le présent et préparer l’avenir.
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